La vie ordinaire de Miss Belle-Mère

Parce qu'être une "BM" n'est pas facile tous les jours… mais que parfois la vie recomposée est aussi faite de beaux moments !

La gestion de l’héritage dans une famille recomposée

7 Commentaires

Pendant qu’on parle « sous », avec l’article précédent sur la gestion des comptes en banque, allons plus loin dans le sujet, même si ce n’est pas super gai : envisageons la question de l’héritage.

Parce-que oui, c’est une question à se poser quand l’un des conjoints à un peu de patrimoine, et qu’il a des enfants « de plusieurs lits » (qu’est-ce que je peux détester cette expression !!). Mieux vaut anticiper les problèmes plutôt que de laisser tout le monde se disputer après sa mort, non ?

En tout cas, c’est le nouveau crédo de Chéri, qui, du haut de ses 43 ans, angoisse à l’idée de nous laisser, Madame Ex et moi, nous déchirer au sujet de l’héritage de nos enfants respectifs…. principalement aux sujets des maisons que nous habitons chacune de notre côté.
En effet, Chéri est propriétaire de la moitié de la maison où vit Madame Ex, en indivision, sachant que le crédit n’est pas encore remboursé dans sa totalité. Et il est propriétaire en totalité de notre maison, puisque c’est lui qui l’a payée (pas de crédit sur celle-là).

Quand aucune disposition n’a été prise (s’il n’y a pas de testament), la répartition du patrimoine se fait de la manière suivante (en gros hein, parce que j’ai pas forcément tout compris), pour chacun des biens : 1/4 pour le conjoint survivant marié ou pacsé, quel que soit le contrat de mariage (donc même en cas de séparation des biens, ce qui est notre cas), et 3/4 à partager en parts égales entre les enfants.
Donc si Chéri ne fait rien, je risque de me retrouver propriétaire de 1/8 de la maison de Madame Ex, et mes enfants d’une partie également, tout comme les filles seraient propriétaires de 3/8 de notre maison (gérés par leur mère jusqu’à leur majorité…). Autant dire qu’en potentialité d’emmerdements, ce serait top niveau !

Du coup Chéri a vu son notaire récemment, pour essayer de trouver une répartition qui respecte les quote-parts légales (on ne peut pas toucher au 1/4 – 3/4, ou presque pas), tout en évitant que moi ou mes enfants ayions une part de son ancienne maison, et que les filles aient une part de notre maison actuelle. Ils ont pas encore trouvé la solution idéale, puisque les maisons n’ont pas la même valeur, et qu’avec le temps qui va avancer le crédit de la maison de Madame Ex sera « de plus en plus remboursé » ce qui fait encore augmenter la valeur du bien, donc il faut compléter par des assurances vies / décès etc, mais en tout cas, c’est en cours.

Tout ça pour vous dire, qu’en cas de patrimoine un peu bizarrement réparti comme chez nous, pensez à anticiper !
Pas envie de me retrouver à gérer ça avec Madame Ex, ni qu’elle ait le pouvoir de me faire ch*** et/ou de me forcer à vendre notre maison…

Auteur : Miss Belle-Mère

Belle-Mère de deux jeunes filles de 15 et 18 ans depuis 9 ans, je suis également Maman d'un petit garçon de 5 ans et d'une petite fille de 3 ans.

7 réflexions sur “La gestion de l’héritage dans une famille recomposée

  1. Voilà typiquement le genre de truc qu’on dit qu’on va faire depuis 8 ans… Et qu’on ne fait pas! Alors que le notaire est sur le trottoir d’en face, que nos investissements (immobiliers, commerciaux…) ne cessent de prendre de la valeur et que j’ai une fille qui donc n’est pas la sienne et qui serait complètement oubliée en cas de soucis alors que chéri la considère comme sa propre fille et l’élève depuis ses 1 an 1/2!
    Bref, tu viens de me remotiver

  2. Pour nous c’est pareil. Notre maison est à nous, moitié/moitié. S’il arrive quelque chose à chéri, sans testament de sa part, je n’ai droit à rien, et ses enfants hériteront de tout, soit la moitié de notre maison. Donc soit ils sont encore mineurs et c’est mme Ex qui va gérer, bonjour les ennuis, elle aurait vite fait de demander la part de ses enfants, je serais donc obligée de vendre. Soit ils sont majeurs et on s’arrange, mais le résultat peut-être le même, s’ils veulent leur part je devrais vendre. Chéri envisage de faire un testament… on en parle… Moi aussi, vu que je n’ai pas d’enfant, mon patrimoine irait à mes parents vu que nous ne sommes pas mariés, alors que je trouverais plus logique s’il m’arrive quelque chose que tout lui revienne. Bref, comme le disait Elise, il faut arrêter d’en parler, et qu’on s’y mettre vraiment… Motivation…

  3. Ne pas oublier le patrimoine familiale qui passe avant la liquidation de l’héritage. Conséquemment, vous allez d’abord récolter la moitié du patrimoine familiale qui vous revient (comme en cas de divorce) (en gros: résidences, meubles meublants, voiture pour la famille et fond de pension acquis depuis le mariage). Ensuite, sur l’autre moitié du patrimoine familiale + les bien propre à l’époux, la moitié revient à l’épouse et l’autre moitié sera divisé en part égale aux enfants.

    • Mais uniquement si on est mariés sous le régime de la communauté de biens non ?
      Avec Chéri nous sommes mariés sous le régime de séparation des biens, donc en cas de divorce je n’ai pas du tout droit à la moitié du patrimoine familial, puisqu’il n’y a pas de patrimoine familial mais chacun le sien. Ca doit être pareil en cas de décès, d’autant plus que le notaire ne nous en pas parlé (et notre contrat de mariage est chez lui).

  4. Bonjour,
    Je viens de découvrir ce blog, qui est génial en passant, je me sens moins seule, et je me retrouve vraiment beaucoup dans ce que tu racontes!Pour le sujet lancé, je pose une autre question, j’ai une bf et une fille, imaginons que le papa et moi achetions une maisons que nous payons 50/50. La part d’héritage sera la même pour les deux filles?, Ce qui ne me parait pas normal, car moi je n’ai pas bossé et payé cette maison pour ma bf, aussi adorable soit-elle…

    • Ca dépend si ta fille est aussi celle de ton conjoint ou pas.
      Si vous avez chacun une fille de votre côté, alors chacun donnerons sa part de la maison à son enfant, ce qui fait qu’elles auront la même part au final. Enfin, ça c’est la version simple si vous mourrez en même temps et/ou que vous n’êtes pas mariés… Parce que si c’est votre conjoint qui meurre en 1er et que vous êtes mariés, vous héritez de 1/4 de sa part, alors que sa fille hérite des 3/4 restant. Vous avez donc 5/8 de la maison et elle 3/8. Si ensuite vous mourrez, votre fille unique hérite de votre part (donc 5/8 à ce moment là) et c’est votre BF qui se retrouve (légèrement) lésée… Idem dans le cas inverse si c’est vous qui décédez avant votre conjoint, c’est votre BF qui héritera du 1/8ème flottant, puisque votre mari l’aura récupéré dans son propre patrimoine à votre décès ! A moins toujours d’avoir pris des dispositions spécifiques dans un testament.
      Si par contre votre fille est un enfant commun avec votre conjoint, ça change à nouveau les calculs. Si vous mourrez en même temps, la part de votre mari est divisée en 2 entre sa fille et votre fille commune (ses 2 enfants) et votre part va directement à votre fille unique. Elle aurait donc 3/4 et votre BF 1/4. En cas d’héritage entre conjoint au milieu, on a à nouveau les divisions 3/4 pour les enfants, 1/4 pour l’époux/se. Je vous laisse faire les calculs 😉

      • ouchhh, j’ai mal à la tête ;), mais il serait en effet peut-être bon de traverser la rue pour aller mettre ça à plat chez un notaire, le jour venu!

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